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Agnès Rainjonneau - Page 3

  • Histoires de femmes suite....

    En 2003, j'ai commencé un travail, prenant comme support l'histoire de femmes illustres ou celle de femmes plus proches, inconnues, mais qui m'ont nourrie pour le reste de ma vie.Je continue ce travail, par le biais du théâtre. Dans cette nouvelle série, mes toiles sont nées après avoir vu deux pièces de théâtre de Wajdi Mouawad: "Incendies" et "Forêts".

    08.JPGQui sommes-nous?

    Un évenement, la recherche de son passé, de ses histoires familiales peuvent bouleverser le devenir de chacun ou chacune.Les couches de peinture que je superpose sur la toile suggérent les strates de la vie. Les transparences révèlent les mémoires (conscientes ou inconscientes): mémoires du corps et du coeur, ces liens continus entre nos origines et notre présent, nos actes, notre pensée.  Sur la toile les mots deviennent graphismes, tatouages, incrustations dans cette peau qui est la notre. Les silhouettes sont gestes ou ombres de ce monde fait de lumières et de nuits. Les couleurs traduisent des lieux, des chemins parcourus pour enfin arriver à "naître de soi".Comme le fait dire Wajdi Mouawad par Loup (cette jeune femme à la recherche de ses origines) dans le dernier monologue de "Forêts": "Je vois un horizon complet se dégager devant moi et c'est effrayant,effrayant de grandeur et de profondeur. Je vois tout à coup l'espace qui s'en va là-bas jusqu'au nord, jusqu'au sud, jusqu'à l'est, jusqu'à l'ouest."

  • "En regard" histoires de femmes

    "En regard"
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    Je ne peux faire abstraction de l’environnement culturel, social, moral, évènementiel qui m’entoure. En tant que femme et mère je porte en moi un héritage qui m’a été transmis par d’autres femmes. Ce patrimoine me convoque, me fait agir. En tant qu’artiste, il me donne la matière, le moteur.

    A travers ces portraits de femmes je livre ma réflexion sur ce qui nous a été donné ainsi que ce que nous avons oublié ou mis de coté pour parer au quotidien qui se trompe d’urgence. C’est aussi pour faire résonance au débat sur la mixité et la parité toujours d’actualité. Cet « état des lieux » n’engage que moi, en revanche la lutte, la vie, l’action ou l’engagement de femmes sont entrés dans un patrimoine féminin collectif. La liberté dont nous jouissons en résulte. A nous, devenus « passeurs » à notre tour, de continuer d’assurer sa pérennisation. Une plus grande reconnaissance de la complémentarité de nos différences aboutirait, à n’en pas douter, à un monde plus fermement conscient de lui-même.

    Prenant comme support l’histoire de femmes illustres ou inconnues, mon travail ne se situe pas dans un historique du féminisme. Il est autant de questionnements sur le fait de devoir revendiquer une place que sur la nature de cette place elle-même. Sur la toile, les mots, les silhouettes deviennent graphismes, gestes, couleurs traduisant une émotion : de paix, de sérénité, de révolte ou bien de colère.

    En 1791, Olympe de Gouge rédige la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ce qui lui vaut d’être guillotinée en 1793. Cette même année, la constitution exclut les femmes des droits politiques. Elles devront attendre 1944 pour voter, 1970 pour que l’autorité paternelle soit remplacée par l’autorité parentale. Au XIXème siècle, George Sand revendique avec force le droit d’être soi-même en toute circonstance. Louise Michel défend l’accès à l’instruction pour tous, en professant : « ni dieu, ni maître en connaissance de cause ». Lou Andréas-Salomé donnera l’exemple d’une grande liberté de pensée. Germaine Tillion, femme déportée à Ravensbrück , a mis au service du devoir de mémoire, une volonté et un courage surhumain... Taslima Nasreen témoigne, au péril de sa vie pour le droit d’être femme et d’aimer. Mère Thérésa se met au service des plus démunis dans un total « don de soi ». L’engagement n’est pas exclu de la poésie comme nous le montre Sapphô (Vème siècle av.J.C.). Les fragments qui nous restent de ses vers ont traversé les siècles et continuent de faire écho en nous. Un événement peut transformer une vie, voire bouleverser tout un paysage social et politique : c’est l’exemple de Rosa Parks. On trouve  aussi des femmes inconnues qui de part leur foi en la vie nous laissent des traces indélébiles pour le reste de la notre.

    Les couches de peinture que je superpose sur la toile suggèrent les strates de la vie. Les transparences révèlent les mémoires. Les lignes verticales symbolisent le lien continu entre nos origines et notre pensée. Les mots sont là, présents, en attente d’expiration : des mots pour dire, des mots pour transmettre… des mots en devenir.

    album photo "Histoires de femmes"

     

  • Gestes

    Je m'imprègne de textes afin que mon geste soit totalement guidé par le sens des mots.

    Dans le travail proposé ici, je suis partie d'aphorismes de Dominique Forget.

    Extraits de "Lampes de poche" de Dominique Forget

     

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    Maxime 1: Il n'y a pas d'entrée plus excitante dans la possibilité du bonheur qu'une joyeuse acceptation du grand Hasard.

    Maxime 2 : De toute question surgit toujours pour la pensée qui s’en saisit une formidable puissance de liberté.

    Maxime 3 : La belle idée de l’âme est bien souvent le masque derrière lequel nous dissimulons le dépit d’être né sans l’avoir voulu ainsi que l’humiliation et la rage d’être promis à une mort à tout instant plus proche.

    Maxime 4 : La métaphysique recèle certains abîmes que la grâce seule permet de survoler, non sans angoisse.

    Maxime 5 : Certains moments particuliers de bonheur s’obtiendront par un subtil et volatile mélange de lucidité et d’anesthésie.

    Pensée 1 : L’idée de la transcendance sera longtemps encore l’horizon spirituel et mobile d’une interminable et magnifique danse.

    Pensée 2 : Nous ne transmettrons vraiment qu’à partir de l’excès ou du défaut, de la faille de ce qui nous a été donné ou transmis.

    Pensée 3 : La transformation de la crainte en soulagement dégage toujours une importante quantité d’énergie psychique susceptible d’être immédiatement réinvestie en de nouvelles et surprenantes transformations.

    Pensée 4 : Pour s’échapper de n’importe quel nombre il faudrait en connaître la clef, le chiffre, tous ces chiffres qui garderont au bout du compte leur irremplaçable part de mystère.

    Pensée 5 : La transmission est une chose d’autant plus sérieuse qu’il y va de l’avenir du jeu et de tout ce qui nous préserve d’une très ancienne et toujours actuelle mélancolie.

    Pensée 6 : L’idée du rien est difficilement séparable de celle d’une déception ou d’un soulagement : déception consécutive à une attente pleine d’espoir ou bien soulagement d’être soudain libéré d’une crainte pleine d’angoisse.

    Pensée 7 : Nous n’aimons pas toujours ce qui nous libère, nous ne savons pas toujours ce qui nous attache, ce qui nous libère sans qu’on le sache est ce qui nous attache.

    Pensée 8 : Les points d’interrogation sont des serpents qu’il faut charmer autant par des arabesques du silence que par la musique des mots.

    Pensée 9 : Du néant lui-même nous ne pourrions décidément que craindre la fin de nos espoirs, qu’espérer la fin de nos craintes.

    Pensée 10 : Quand la tête s’échappe que ce soit les pieds qui la retiennent.

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