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Agnès Rainjonneau - Page 2

  • Exposition Hôtel de ville du Mans

    Comme je descendais, acrylique sur toile,100x80cm,2010.jpg

     

     

     

    EXPOSITION à l'hôtel de ville du Mans

    du 30 avril au 20 aout 2010

    du lundi au vendredi 8h30 à 17h

    samedi 8h30 à 12h

    Dans le cadre du PULS'ART

    28 nouvelles toiles s'imprégnant du

    "Bateau ivre" d'Arthur Rimbaud sont présentées.

    Quelques photos du vernissage vendredi 30 avril à 18h

    prises par Lucien Ruimy

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    Merci à tous ceux qui ont pu venir découvrir ces nouveaux travaux.

  • Installation au Musée de Tessé

     

    P1110466.JPGMOT A MOT

    installation au musée de Tessé, le Mans

    "J'ai mes amulettes: les mots"

    Henri Bosco cité par Gaston Bachelard dans "la poétique de la rêverie"

    prenez le temps de voir tous les chacuns de soi qui forment une spirale…

    un+un+un+un+un+...ça fait tout.

    toute une humanité qui court.

    qui court après quoi ?

    qui risque de passer de l’autre côté du miroir sans avoir eu le temps de voir l’autre.

    revenez du bon côté

    regardez ça dans tous les sens

    regardez ça par tous les sens

    ne touchez à rien

    soyez touché.

     

    on lui a fait don de bouts de soi qu’elle a tissé, qu’elle a tressé comme les vies se tissent,

    les respirations se mêlent.

    à chaque regard,

    un bout de voix…

    entre ses doigts,

    le rabot du menuisier devient harpe de mémoire

    les crayons mal fagotés de l’écolier donneraient presque envie de pleurer.

    que de valises ouvertes,

    de cœurs égratignés

    qui au fond du miroir

    s’envolent plus légers.

    elle, elle est des deux côtés,

    petite main tendue,

    à travers le miroir.

     

    sabine rosnay d’après l’œuvre et les mots d’agnès rainjonneau

    _MG_9065.JPG

     

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    photo Dominique Poussin         photo Arnaud Coutancier

     

    La genèse:
    MOT à MOT est une installation faite d'objets et de mots.
    Ce travail a débuté en allant à la rencontre des habitants du quartier de Perseigne à Alençon. Je commençais par une marche à pieds à travers les barres d'immeuble occupant une grande partie de ce quartier. A première vue tous ces blocs semblaient identiques. Mais plus j'avançais, plus les fenêtres me happaient. Les rideaux, me racontaient l'Homme derrière la fenêtre.
    «Derrière ta fenêtre, tu me parles et pourtant je ne te vois pas!»
    Je réalisais que l'objet pouvait se charger d'une histoire individuelle. Par exemple, un objet oublié dans la rue, tombé, portait en lui la mémoire d'un autre jour, d'un autre lieu. Il pouvait être aussi un support à l'échange. Il est plus facile de parler de soi à travers un objet, alors j'ai demandé aux gens que je rencontrais de m'apporter un petit objet personnel et de me raconter  la tranche de vie qui s'y rattachait. Grâce à cet échange, l'objet (chargé de cette histoire) est devenu un « grigri ». Gardant tout son mystère, je l'ai habillé, orné, transformé pour le restituer aux yeux du spectateur.
    Ces objets, accumulés au centre de la chapelle, tout comme ces parties de corps sur les dessins suspendus aux murs sont des maillons de la chaîne de l'humanité. Derrière chacun d'eux, il y a une histoire, un Homme.


    Tous les sens sont en éveil. Contre les murs, en suspens, des bouches, des yeux, des mains nous parlent. De l'objet, je suis passée tout naturellement aux mots.
    Si tu étais un objet,une couleur, un mot, lesquels serais-tu?
    J'ai posé cette question à quatre-vingt personnes. Je demandais à chacun de se raconter, de se présenter avec trois mots. Puis ils devaient les écrire sur une feuille imprimée d'une poésie de Saïd Mohamed. Chacun pouvait entourer, hachurer, supprimer des mots ou des phrases du poème.  J'ai choisi cet auteur, car dans son œuvre poétique et dans ces romans, il se nourrit de l'instant. Chaque émerveillement, chacune de ses colères prennent leur épaisseur dans la fragilité de l'autobiographie. Ces multitudes d'instants construisent sa vie comme un immense puzzle sans que demain il sache quelle pièce il viendra rajouter.

    Les poèmes sont extraits du recueil « Souffles » Ed. Les Carnets du Dessert de Lune. Vous pouvez vous procurer ce recueil par le lien suivant http://rezolibre.com/detail.php?article=507


    Le travail sonore d'Arnaud Coutancier qui accompagne l'installation, tisse, met en lien toutes ses rencontres.  Arnaud les a toutes suivies.  Il a capturé sur le vif nos échanges puis en a sorti quatre montages.

     

  • A l'assaut des récifs

    Ivresse,  70x50cm,2009.jpg "Je vois un horizon complet se dégager devant moi et c'est effrayant,effrayant de grandeur et de profondeur. Je vois tout à coup l'espace qui s'en va là-bas jusqu'au nord, jusqu'au sud, jusqu'à l'est, jusqu'à l'ouest."Le dernier monologue de Loup dans "Forêts" de Wajdi Mouawad est le point de départ de mes recherches. Ces nouvelles toiles sont nées en mettant en résonance ce monologue avec « le bateau ivre » d'Arthur Rimbaud. Je suis partie à la quête d'espaces inconnus , apprivoisant la matière à la manière d'un poète « triturant » ses mots.

     

    Sur certaines toiles, un aplat de couleur et un paysage abstrait viennent se juxtaposer symbolisant le passage d'un lieu connu à un univers à explorer.

     

    Sur mes jus et lavis se découpent silhouettes et formes.

    Mon geste laisse apparaître un corps ou un bateau, qui semblent flotter dans la peinture. Dualité, acrylique sur toile,100x100cm,2010.jpgJ'explore de nouvelles matières, mes pinceaux viennent frotter le plan vertical de la toile afin de faire naître une silhouette. La matière des fonds devient des formes. Dans un environnement aqueux, apparaissent des animaux fantastiques surgissant d'une mythologie. Anges ou Démons, ils s'imposent au fur et à mesure de mon voyage me sommant de me laisser guider et emporter par ces vagues d'ivresse. Ivresse de la matière, ivresse de la toile se recouvrant, ivresse du plein sortant du vide.

  • Transhumances

     

    affiche volet 2.jpg

    Notre corps a ses propres outils pour faire du lien, être à l'éveil du monde qui nous entoure: l'oreille, la bouche, le nez, l'œil, la main, le pied...

    Les données captées par ces outils sont transmises puis analysées pour repartir vers le monde extérieur et seront à nouveau captées, analysées, digérées pour aller vers de nouveaux capteurs.

    Ce cheminement, déplacement d'informations est le propre du « lien ».

    Nous sommes Acteur/Récepteur.

    Chacun participe à ce monumental réseau d'informations que constitue l'Humanité. De culture orale ou écrite, tous, nous avons ces mêmes outils en nous. Le vecteur est le mot. Ce mot peut trahir si nous n'avons pas conscience de sa portée.

    « Traiter doucement les mots... »:

    20080213_0049.JPGPremier vers d'une poésie de Saïd Mohamed, tiré du recueil « Souffles ».

    Sans concession, conscient de l'impact du mot, cet auteur révèle en nous nos faiblesses et nos atouts.

    En amont de cette installation, vous, public, vous avez été acteur/récepteur. Vous avez pris au hasard une poésie de Saïd Mohamed, puis en avez extrait les mots, les phrases, qui résonnaient en vous. Ensuite, vous avez écrit sur cette page trois mots en réponse à trois questions que je vous posais: « si vous étiez un mot, une couleur, un objet, lesquels seriez-vous? »

    Vous avez réalisé ce que j'appelle: « une carte d'identité émotionnelle  ».

    Cette carte, je l'ai prise en photo, ainsi qu' une partie de votre corps .

    Puis ce fut à mon tour de devenir acteur/récepteur. Toutes ces informations, je les ai captées, me les suis appropriées pour enfin les restituer sous la forme que je vous propose aujourd'hui...

    Que vous allez à nouveau capter....

    Les grigris accrochés dans la coursive sont la trace de notre rencontre. Ils sont là, sous la forme d'objets froissés, pliés, traces d'une mémoire, d'un souvenir.07.JPG

    Tout comme le double chemin de grigris d'objets, traces de vie, d'histoires racontées, mis en mots puis transformés en amulette, chaque objet ou carte est une infime partie d'Humanité.

    Cette Humanité, c'est nous et qui, sans nous, ne serait pas!

    Le travail sonore d'Arnaud Coutancier tisse, met en liens toutes ces rencontres dans la caravane d'Or sur le marché de Perseigne, et au théâtre d'Alençon. Quatre montages accompagnent l'installation.

    Dans la coursive, Arnaud a privilégié la poésie de Saïd Mohamed dite par l'auteur, ainsi que les textes réalisés par Arnaud et moi-même à partir des cartes de chacun. Dans l'alcôve , trois points d'écoute pour trois univers différents: le premier est le travail d'Arnaud autour des grigris, le deuxième prend sa source dans l'univers magique et sans barrières de l'enfance, et pour le troisième, cet univers sonore traduirait-il les réponses de chacun à: « qui sommes-nous, d'où venons-nous? »